Corinne Héraud

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La puissance de l’or.

Ou comment le kintsugi appliqué à un portrait peut tout changer.

Depuis quelques mois maintenant, je travaille autour de l'idée que l'art du kintsugi peut être appliqué aux portraits.

Comme toute idée de création, elle a surgi de nulle part.

Un cadeau du ciel en quelque sorte.

Mais je me plais à penser, comme Elizabeth Guilbert, que les idées survolent l'humanité en attendant qu'un humain s'empare d'elles. Elles sont là quelques instants et libre à nous de leur donner corps, ou pas.

Passés ces quelques instants, elles iront de toute façon voir ailleurs.

C'est d'ailleurs pourquoi, je ne suis pas la première à travailler sur ce concept, loin de là !

Mais parce que c'était sans doute le bon moment pour moi, j'ai choisi de suivre cette intuition et de l'incarner dans la matière.

J'étais loin d’imaginer où cela me mènerait quelques mois plus tard!
Car cette idée créative s'est peu à peu densifiée pour devenir aujourd'hui un projet fort, intense et dont j'ignore encore la portée sur ma vie.
Mais je pressens qu'elle sera immense.

Certains d'entre vous se demandent peut-être ce qu'est le kintsugi.
C'est un art ancestral japonais qui consiste à réparer les faïences brisées en soulignant les zones de failles avec de l'or.
On ne cache rien. Au contraire, on magnifie!
Et ce qui était initialement voué à disparaître devient un objet infiniment plus précieux, plus solide aussi.


Appliqué à la réparation de nos épreuves, le symbole de cet art est puissant.

Un processus lent, des étapes à respecter et, enfin, l’unité retrouvée !

Une alchimie à travers laquelle le plomb finit par se transformer en or.
De la simple idée, je bascule donc aujourd'hui
vers un propos bien plus profond :
ILLUSTRER LA RÉSILIENCE A TRAVERS LE PORTRAIT.


Résilience, donc.
Le mot est posé !

Parce qu'il est à la mode et souvent galvaudé, je sais que ce terme en agace certains.
Tant pis, car je n'en trouve pas de meilleur !

En cherchant la définition du principe de résilience, j'ai réalisé que c'est également une qualité décrite en physique. C'est en effet la valeur caractérisant la résistance au choc d'un métal.
Nous ne sommes bien entendu pas constitués de métal, c'est pourquoi nous n'avons pas la capacité de résister uniquement.
La résilience se caractérise, elle, par la possibilité de surmonter les traumatismes et les épreuves, même les pires, pour retrouver un état d'équilibre et de nouvelles forces.

La tentation de résister sans rien laisser paraître est grande évidemment. C'est d'ailleurs ce à quoi notre société de la performance, du point de marché gagné, du physique parfait, de la carrière exemplaire nous forçait jusque-là.

Fort heureusement, les choses changent aujourd'hui !

La quête de sens qui traverse désormais notre civilisation fait vaciller les totems de la réussite qu'on croyait inébranlables.
Les burn out, les reconversions professionnelles radicales en sont quelques illustrations.

Nous sommes de plus en plus nombreux à ne plus adhérer à l'idée qu'il faut être parfait. La transparence à propos de la vulnérabilité de notre humanité n'est plus bannie. Elle est même conseillée par de nombreux thérapeutes à travers l'incitation à accepter nos faiblesses.

Forte de cette conviction et parce que j'ai moi aussi vécu ce cheminement, je porte aujourd'hui avec beaucoup de fierté ce projet de portraits à la façon du kintsugi.

Il y quelques jours, un ami des réseaux sociaux (Stéphane) m'a partagé une publication du journal Libération qui traite de la soif de réparation de notre civilisation.
Et c'est bien de cela qu'il s'agit dans ce projet :

Montrer qu'on a pu être brisé (en mille morceaux parfois) mais que l'on peut se réparer et finir par être plus rayonnant, plus puissant lorsque le processus est achevé.

  • Les failles sur lesquelles je pose de l'or sont celles à travers laquelle la lumière de notre âme brille de nouveau.

  • Une démarche qui suppose que le sujet accepte qu'il s’est senti brisé, déchiré mais qu'il est désormais à nouveau rayonnant.

  • Un processus lent qui unifie grâce à la lumière.

  • Un nouveau regard sur soi et sur le monde aussi.

  • Une nouvelle puissance.

  • Une beauté qui transcende les failles, les marques, les cicatrices.

  • Un soin de l’âme…


C'est tout cela que je veux proposer à ceux qui posent devant mon objectif.
Traverser et vivre la résilience!
Un soin ultime pour un regard nouveau et pacifié sur soi-même.

Je ne pourrais pas mieux conclure
qu’en utilisant les mots de Céline Santini
dans son ouvrage
Kintsugi, l’art de la résilience :

« Encore plus beau,
encore plus résistant,
encore plus précieux,
encore... là ! »

J'ajoute néanmoins :

Encore plus puissant !

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