Mais où est passée l’aventurière?

Je vais vous raconter l'histoire d'une femme que je connais et que j'admire.
Je l'admire car elle a fait des trucs vraiment fous dans sa vie.
Comme par exemple lorsqu'elle est partie faire un reportage sur l'orpaillage clandestin en Amazonie.

Parce qu'elle avait envie de témoigner de la misère des chercheurs d'or.
Parce qu'elle voulait aussi parler du désastre écologique de l'orpaillage.
Mais plus que tout, parce qu'elle voulait vivre une aventure, une véritable aventure !

Alors elle est partie avec son sac à dos et son matériel photo.
Un contact l'a déposée au fond d'une crique (le nom qu'on donne aux rivières en Guyane). Il l'a laissée là avec pour seule consigne de revenir la chercher au même endroit 7 jours plus tard, à 15h.

Cette femme (un peu dingue) est donc partie en immersion dans un camp d'orpaillage clandestin.
L'orpaillage pratiqué là bas est un enfer, pour les hommes tout autant que pour la nature. Il s'agit de retourner des tonnes de terre et de boue à la recherche de l'or. Souvent quelques grammes et, parfois, une pépite exceptionnelle qui fera la richesse de ceux qui l'ont trouvée.
C'est pour cet or que des hommes et des femmes venus sur Surinam et du Brésil voisins affrontent les pires conditions de vie.
Pour l'espoir de vivre une autre vie...

Pour bien comprendre ce que cette femme a fait, il faut s'imaginer ce qu'est la vie dans la jungle au milieu d'un camp d'orpaillage clandestin.
Pas de pharmacie, pas d'hôpital...
Pas de police ou de pompiers...
Pas de salle de bains, pas de WC...
Pas de chambre, pas de cuisine...
Rien, absolument rien du confort et de la sécurité de nos vies occidentales !
C'est une zone de non droit comme on dit.

Il y a aussi la jungle et ses dangers, les animaux , les insectes, les serpents, la chaleur, l'humidité infernale qui vous colle à la peau.

Mais le vrai danger ne vient pas de la nature mais des hommes.
Ces hommes qui n'ont rien et qui se battent pour survivre. Ils ont tout quitté pour cet eldorado qui n'est qu'enfer. Alors ils boivent et se droguent pour rêver encore à la pépite qui pourrait les sauver cette vie de misère.
Il est là le danger !
A tout moment une querelle peut dégénérer à coup de machette ou de fusil.


Vous l'avez peut-être compris, cette nana un peu dingue, c'était moi, il y a 20 ans.
A cette époque ma force de vie et mes passions étaient si puissantes que rien ne m'arrêtait, pas même le danger bien réel
d'une immersion dans un camp d'orpaillage clandestin au milieu de la jungle.
Je n'avais pas peur et je me donnais les moyens de vivre mes rêves.

Mais seulement voilà, la vie confortable est passée par là.
J'ai fait mille choses passionnantes dont la plus belle qui soit, un enfant.
Et au milieu de ces mille choses et de mon rôle de mère, je me suis oubliée, imperceptiblement, année après année.

Me voici donc 20 ans après cette incroyable aventure.
Je suis épuisée, je vais d'exposition en exposition, je travaille sans cesse, je ne vois plus vraiment ma fille grandir, je ne prends pas soin de mon couple...
Une histoire terriblement banale…

J'ai oublié de vivre pour moi et de suivre mes rêves les plus profonds.
J'ai oublié que je suis une aventurière.
Ma flamme intérieure s'est éteinte, petit à petit.

Elle a même failli disparaître pour de bon à cause d'un cancer qui a été à deux doigts de m'emporter.

Mais la maladie s'est invitée pour mon plus grand bonheur !

Bien sûr, je ne dis pas qu'affronter un cancer est une joyeuse rigolade. Non, ce n'est pas joyeux. C'est une épreuve.
Mais cela a tout de même été ma plus grande bénédiction car elle m'a obligée à souffler sur la toute petite braise qui subsistait.

Et le feu a repris !
Ma vie est désormais plus belle que jamais.
Je recommence tout à zéro ou presque.

A un âge ou normalement tout est écrit ou presque, je ne sais pas où elle me mène mais je n'ai plus peur.
Car cette fois je suis armée de l'idée que la vie est belle, follement belle puisque je m'autorise à nouveau à être l'enfant qui explore, qui ose, que l'échec n'effraie plus, qui incarne pleinement les rôles qu'elle s'attribue.

Je suis retournée au grenier pour ouvrir le coffre à souvenirs de mes rêves d'enfant. J'y ai trouvé la baguette magique que j'avais rangée là et je compte bien m'en servir pour déposer un peu (ou beaucoup) de magie dans tout ce que j'entreprends.

Je redeviens l'aventurière et la guerrière que j'ai toujours été !

Et plus je m'ouvre à cette magie de la vie plus je découvre que je ne suis pas seule. Il y a tant d'autres humains qui ont envie de remettre le costume de super héros de leur enfance !
Pour vivre leurs rêves, enfin !!!

Et vous, quels rêves avez vous négligés ?
Avez-vous parfois envie de tout plaquer pour être celui qus vous avez toujours eu envie d'être ?
Quel est votre super pouvoir ?

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