Fin du Projet Kintsugi
Chers amis, c'est la mort dans l'âme que je dois vous annoncer que je suis contrainte de mettre fin à mon projet kintsugi.
Accusée de plagiat par une artiste dont la démarche est proche de la mienne, je n'ai d'autre choix que d'abandonner ce projet qui me tenait particulièrement à cœur. C'est d'autant plus difficile qu'il était devenu le projet de ma vie d'artiste, celui qui m'a fait le plus vibrer. Sûrement parce qu'il dépasse la simple pratique artistique.
Fruit d'un parcours personnel difficile, comme tant d'autres, j'y ai placé une immense énergie.
Ceux qui me côtoient savent évidement que mon Projet Kintsugi n'est pas le fruit d'une vulgaire copie.
Je n'ai nul besoin d'imiter pour trouver ma voie !
En revanche, comme tous les autres artistes, je suis sensible aux influences de notre inconscient collectif, des modes aussi.
Et le kintsugi, est assurément à la mode. Grâce aux quelques séjours que j'ai pu faire au Japon, j'ai eu la chance de découvrir cet art depuis longtemps mais je constate désormais que de plus en plus d'artisans, d'acteurs du développement personnel, d'écrivains et d'artistes s'en emparent. Pierre Hermé, le célèbre pâtissier, s'y est mis lui aussi, c'est dire !
Rien de plus normal : le kinstugi et sa philosophie nous aident à traverser notre époque qui a soif de sens. La résilience qu'ils portent en eux nous parlent, nous portent et nous aident plus que jamais !
Je n'ai donc pas fait preuve d'une immense originalité lorsque l'idée m'est venue de l'appliquer à mon art, comme je l'avais appliqué à ma propre existence.
Je jette aujourd'hui l'éponge avec une profonde tristesse.
Je n'ai pas les moyens de financer une telle procédure qui m'aurait menée à coup sûr au procès. C'est une injustice pour qui croit que la justice est à portée de tous mais je ne veux pas observer cette triste affaire sous ce prisme.
Non, mon renoncement est bien davantage philosophique en ce sens que je ne crois pas que ma mission d'artiste qui est de donner à voir notre lumière intérieure puisse s'accommoder d'un tel combat. Car qui dit combat dit gagnant, et perdant. La pire des plaies de notre monde !
Je veux porter la lumière universelle qui nous traverse tous et qui nous unit dans notre humanité. Comment aurais-je pu concilier des polarités si opposées ?
J'ai longuement réfléchi et je n'ai pas trouvé de solution a cette équation impossible.
Alors je CHOISIS de renoncer, le cœur ouvert et sans rancune.
Je n'ai qu'un regret : celui du dialogue qui m'a été refusé.
Si cela avait été rendu possible, je suis certaine que nous aurions pu trouver le moyen de faire briller nos lumières respectives.
Encore plus fort !
A tous ceux que j'ai croisés grâce au Projet Kintsugi, je veux vous dire ma profonde reconnaissance.
Grâce à vous, et pour la première fois de ma vie, j'ai posé mon regard sur l'autre, celui que je croyais différent de moi.
Celui à qui je pensais n'avoir rien à offrir et de qui je ne pensais pas pouvoir recevoir quoi que ce soit.
Pour cela et pour tous les incroyables témoignages que j'ai reçus, j'ai une immense gratitude !
Merci aussi à tous ceux qui m'ont soutenue (famille, amis, professionnels) et sans qui tout cela aurait été infiniment plus difficile.
J’ai la chance d’être merveilleusement entourée.
Je traverse ce renoncement comme une nouvelle épreuve qui me fera grandir encore. Mais, à l'instar d'un kintsugi, je reviendrai plus forte et rayonnante.
Je le sais, j'ai confiance.
De nouvelles aventures m'attendent et je les partagerai avec vous, avec amour !
Je finis sur cette citation de Simone de Beauvoir qui disait :
« Si l'on vit assez longtemps, on voit que toute victoire se change un jour en défaite ».
Je ne mène pas de bataille car je ne veux ni défaite, ni victoire.
Je veux parler de lumière, or nulle lumière ne peut jaillir d'un combat.
C'est ma conviction.
Merci à tous !
A très bientôt.
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